“Linda, tu sais, si tu n’attends rien des autres, tu es sûre de ne jamais être déçue.” Voici ce que m’a dit un proche quand je lui ai fait part (une énième fois) ma désolation du peu de sensibilité et d’empathie chez les autres. Parce que la vie est cyclique, en dent de scie et peu prévisible. Dans ces montagnes russes, j’espère parfois recevoir certains messages, entendre certains mots, et recevoir certains gestes de personnes, parfois dans des moments bien spécifiques ou de manière aléatoire.
Mais personne ne peut deviner ce qui se passe dans notre tête. Donc quand on décide de prendre une initiative, c’est pareil. Personne ne peut deviner ce qu’on aspire, alors avancer seul devient vital.
Avancer et être selon nos propres règles.
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Tes besoins déguisés en reproches
Et si c’était plus facile de dire que c’est de la faute de l’autre si :
On n’arrive pas à nous concentrer sur un projet de vie
On n’arrive pas à nous engager dans une relation stable
On n’arrive pas à estimer notre valeur personnelle
On n’arrive pas à avoir confiance en nous
On n’arrive pas nous dire des mots doux
Je suis parfois tombée dans ce piège de trop attendre des autres parce que j’avais des besoins personnels non comblés. Je me sens si mature d’écrire cette phrase. Croyez-moi, je n’étais pas du tout dans cet état d’esprit, il y a encore 2 ans ! Je me souviens d’une période où j’étais moralement en berne. Plus rien ne m’enchantait, tout devenait dramatique et je ne me sentais plus du tout stimulée. Je commençais à faire le tour de mon entourage, comme un shérif qui cherchait à abattre le criminel coûte que coûte. Je cherchais un coupable et inconsciemment, je remettais ma vie entre les mains des autres finalement. Attendre des autres pour aller mieux car on pense que trouver une raison extérieure nous aide à surmonter une difficulté.
Le piège d’attendre trop des autres pour combler un besoin personnel ? Celui de fausser nos relations car on risque de les rendre interdépendantes.
Surmonter une difficulté est comme gravir une montagne, c’est dur, éprouvant, le mental nous joue des tours. La finalité reste la même : on est seul face à nous-mêmes dans cette épreuve, personne ne viendra nous porter sur ses épaules.
On s’attache sous conditions
Est-ce que je suis acceptée pour ce que je suis dans cette relation ? Est-ce que je surinterprète les faits chez les autres ? Pourquoi je n’ai pas eu le soutien de leur part à ce moment-là ?
L’attachement devient anxieux quand on se surinvestit par peur de perdre l’autre. Les conséquences sont assez désastreuses, on a une vision de nos relations parfois loin de la réalité. Cette vision est ancrée dans nos peurs et se nourrit de toutes les situations inconfortables que l’on a accumulé depuis notre enfance. Encore une fois, si nos besoin n’ont pas été comblés, on garde en mémoire des stratagèmes mis en place pour soulager nos craintes.
Je me suis demandée comment me détacher de cette attente de l’autre. J’étais à une période où mon anxiété me prenait par la gorge. Je doutais beaucoup de moi et plus je doutais de moi, plus mon attente des autres se multipliait. Donc par conséquent, je me retrouvais à être doublement déçue puisque l’attente était hors norme. Effet miroir, je demandais aux autres à redoubler d’effort pour être considérés comme étant acceptables dans notre relation. Vous l’avez sûrement deviné, rien ne se passait comme je le souhaitais.
J’avais face à moi 2 options : rentrer en conflit (parfois interne) ou lâcher prise. L’option 2 était devenue envisageable après une transformation radicale de ma part, je ne vous le cache pas.
On n’a plus l’énergie pour ça
Et avec l’âge, on accepte de mieux en mieux la transformation personnelle. Parce qu’on n’a plus l’énergie pour partir en bataille, on ne recherche que la paix. La paix intérieure est devenue un luxe dans ce monde bruyant. On ne cesse d’entendre du bruit, que ce soit par message, sur les réseaux sociaux, dans des lieux de vie. Le silence est devenu si faible, que je prends plaisir à le rechercher à présent. Je me balade dans la nature seule et sans écouteurs pour retrouver ce silence.
La paix intérieure commence au moment où vous choisissez de ne pas laisser une autre personne ou un événement contrôler vos émotions. - Dalaï Lama
Je sais à quel point il est difficile de ne vraiment rien attendre des autres. Quand on aime ou apprécie une personne, on fait des projections naturellement sur elle. On aimerait que tous nos proches soient plus réceptifs, plus présents par rapport à ce que l’on traverse. Mais, on est complexe, on reste des humains. On vit tous des montagnes russes et c’est dur de jongler entre nos situations personnelles complexes et répondre aux besoins (parfois non communiqués) des autres. Donc on fait du mieux que l’on peut. On est présent pour nous et pour les autres à notre niveau, notre rythme.
Je ne m’en veux pas d’être qui je suis et je n’en veux pas aux autres non plus. Les relations sont faites pour vivre des cycles aussi. Tout est boomerang, parfois ça part et ça revient puis certains se perdent dans les arbres. Et ce n’est pas grave.
Avec toute ma tendresse,
Linda 🌻
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Tu mets en lumière avec justesse ce besoin inconscient d’attendre des autres pour combler nos manques intérieurs.
La liberté commence là où l’attente s’arrête, quand on revient à soi, pleinement responsable de ce que l’on ressent.
Merci pour cette lucidité partagée.